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Des syndicalistes analysent l'impact des politiques de Milei sur les soins en Argentine

Oct 11, 2024

L'atelier national sur la situation économique et les soins, qui s'est tenu les 7 et 8 octobre à Buenos Aires, dans le cadre du projet FÓRSA, a réuni des dirigeantes syndicales et des représentantes du Comité national des Femmes pour analyser l'impact des politiques gouvernementales de Javier Milei sur les services de soins en Argentine.

L'événement, organisé par l'Internationale des Services Publics (ISP), s'est concentré sur la défense des droits en matière de soins et sur l'élaboration de stratégies visant à relever les défis politiques et économiques actuels.

La réunion a débuté par les mots de bienvenue du Vice-Président de la région, Federico Dávila, qui a souligné l'importance du plan d'action de l'ISP et la signification de la devise "le peuple avant les profits avec la paix, la démocratie et la justice sociale" pour la prochaine conférence régionale.

Karina Navone, deuxième Suppléante du Comité des Femmes du Cône Sud, a souligné l'importance de la réunion et le fait qu'elle coïncide avec la Journée mondiale pour le travail décent dans un contexte politique aussi controversé pour les travailleurs.euses.

De son côté, Nayareth Quevedo, Secrétaire sous-régionale de l'ISP pour le Cône Sud, a souligné l'importance de l'agenda de l'ISP en matière de soins et des questions de genres. "Les soins ne sont pas seulement un droit humain fondamental, mais aussi un bien public qui doit être défendu collectivement ", a déclaré Nayareth Quevedo. Elle a insisté sur la nécessité de transformer l'organisation sociale des soins, un domaine historiquement dévolu aux femmes, tant dans le travail rémunéré ou non, et qui, selon l'ISP, doit être reconnu et protégé par l'Etat.

L'un des points centraux de l'atelier était l'analyse du contexte politique actuel en Argentine sous la présidence de Javier Milei, qui a été menée par la Directrice du Centre d'étude du travail (CETRA), María Fernanda Villegas, qui a révélé que depuis son investiture en décembre 2023, le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures qui affectent gravement les services de soins, en donnant la priorité aux coupes budgétaires et en promouvant la privatisation de ces services essentiels. Parmi les principales préoccupations évoquées figure la possibilité pour le gouvernement de réorienter les programmes de soins publics vers des modèles familiaux, réduisant ainsi l'implication de l'État et le financement public de ces services.

Les participant.e.s ont longuement discuté des politiques proposées par le gouvernement de Milei au niveau sectoriel, en particulier des réductions des programmes de soins pour les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Ces mesures, qui donnent la priorité à la famille en tant que principale pourvoyeuse de soins, ont été vivement contestées par les organisations féministes et les syndicats, qui craignent que ces politiques n'aggravent les inégalités et n'affaiblissent la protection sociale.

Stratégies pour relever les défis d'aujourd'hui

L'un des points forts de l'atelier a été la présentation et l'application de l'approche IRA (Impedir, Retardar, Arrancar), une stratégie conçue pour anticiper les problèmes, gérer les incertitudes et s'assurer qu'il existe un plan pour faire face en cas de difficultés. Dans ce cas, les politiques défavorables qui menacent les services de soins.

Des groupes de travail composés de femmes issues de différents secteurs ont cartographié la situation actuelle des soins dans différentes provinces et différents secteurs de l'Argentine, en identifiant les principaux problèmes découlant des politiques du gouvernement actuel. Les participant.e.s ont reconnu la fragilité des services de soins face aux changements d'administration et l'urgence d'une stratégie visant à maintenir les droits en matière de soins dans un environnement économique et politique défavorable.

L'atelier s'est terminé par la présentation d'un programme d'action à mettre en œuvre par les organisations présentes, comprenant des actions concrètes visant à lutter contre les politiques qui menacent les droits en matière de soins et les droits des femmes, en soulignant la nécessité de compiler des données statistiques qui permettront au Comité des Femmes de mesurer les droits perdus par les travailleurs.euses.




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